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Les rocambolations d'un couple en numérique
30 octobre 2013

La fin définitive des douleurs pour tout le monde !

Maximem : Ah, je viens de lire un article sur le Figaro sur la douleur. Fascinant. Très long, mais ça vaut vraiment la peine. Si tu as le courage, accroche toi et essaie de le lire jusqu'au bout. Sinon, lis le en diagonale. Tu retiendras ce que tu voudras.

Un jour*, peut-être, tous ceux qui souffrent de douleurs chroniques pourront remercier une petite souris des déserts de l'Arizona, dite souris sauterelle, mais aussi souris scorpion, de son petit nom latin Onychomys torridus. Elle est la seule à résister au redoutable venin neurotoxique du scorpion écorce, de son petit nom Centruroi des sculpturatus, dont la piqure est l'une des plus douloureuse du monde, et qui peut naturellement entrainer la mort. Qui plus est, la souris scorpion fait un régal de ce petit arachnide brun clair de quelque 7 cm de long. Ashlee Rowe, neurobiologiste à l’université du Texas, à Austin, et son équipe , ont voulu connaître, dans les plus infimes détails, les raisons de cette incroyable indifférence du rongeur à l'égard du dard venimeux du scorpion( travaux publiés dans la revue Science du 25 octobre 2013). Pour cela, ils ont commencé à comparer les réactions de souris de l'Arizona à celles de souris communes. Pas de doute possible, les premières étaient clairement immunisées contre les injections du venin, ne montrant aucun signe de brûlure contrairement aux autres. S'agissait-il d'une insensibilité générale aux douleurs ? Lorsqu'on a injecté de la Formaline ( dérivé de Formol ) à ces deux groupes de souris, elles ont toutes deux eu des réactions de douleur( un peu moins toutefois chez les souris scorpion). Et lorsqu'on leur a injecté une solution d'eau salée, ces dernières ont un peu plus réagi que les souris 'normales", réagissant même plus qu'à l'injection du venin.

Les chercheurs sont alors descendus au niveau moléculaire. On sait qu'il existe dans les membranes des neurones, de petits canaux transmembranaires, fonctionnant grâce au sodium, spécifiques aux messages de douleur.Ils s'ouvrent et se ferment en fonction des circonstances. Ainsi s'ils s’ouvrent, un signal électrique naît et se propage dans le système nerveux, signal qui transporte le message qui nous fait crier "aïe aïe aïe!. S'il reste fermé, il n'y a pas de message de douleur. Les chercheurs ont pu identifier précisément quel canal était impliqué dans "l'immunité" au venin. Et, là, nouvelle surprise. Ce n'est pas directement le canal chargé d'envoyer le message du "ça fait mal" qui était impliqué, mais, pour simplifier, celui qui est chargé de détecter une cause  de la douleur et de neutraliser. Ainsi la toxine est piégée et devient inefficace. Les chercheurs ont même cartographié les protéines-pièges en question afin de voir quels étaient leurs "dessins"  et les différences d'avec ceux de la souris commune. Ce qui est enthousiasmant dans ces travaux, pour un médecin clinicien comme moi, explique le docteur Nicolas Danzigier, spécialiste de la douleur à la Pitié-Salpêtrière ' ( Paris) , c'est qu'il donne un nouvel angle de vue sur la question de la douleur. Ces travaux ouvrent une fascinante nouvelle porte en enrichissant le spectre des cibles thérapeutiques  potentielles. On a l'impression d'être un peu devant une mine d'or. Il y a là comme un antalgique naturel. Car ce couple souris-scorpion offre un modèle unique d' étude des analgésiques, estime Aslee Rowe. Pour le moment, les recherches sur les troubles de la douleur, insensibilité ou chronicité, démarre souvent avec la génétique, suivies de développement pharmacologique. Avec quelques beaux succès à la clé  et une bien meilleure connaissance de la mécanique de la transmission du signal de douleur et des neurones spécialisés spécialisés dans ce domaine. Mais il faut savoir, conclut  le docteur Danziger, qu'il reste un travail de longue haleine à effectuer avant de pouvoir les transférer dans les hôpitaux et les cabinets médicaux jusqu'aux patients.

 

*Ce texte que je me suis permis de reproduire  correspond à l'article de Jean-Luc Nothias et publié  dans le N° du Figaro des 26 et 27 octobre. Mais les mises en italique et entre-guillemets  sont de moi-même, (sauf pour quelques une qui existent déjà dans le texte), pour je crois, mettre en valeur leur sens.

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  • Ce blog suit les échanges et les rocambolations d'un couple de drôles d'oiseaux, parfois farfelu et souvent attachant : Maximem et Fanfimem. Attention, humour (noir ou carrément surréaliste) garanti. Bienvenu dans le quotidien des Mems.
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